le Pourquoi Pas  IV ? (1907-1936)
 
 
La Maquette

    Constructo (Espagne), reference 80835, échelle 1:80.
    Maquette commencée en Mai 2012 et finie en Décembre 2015 (3 ans et 7 mois...)
    Matériaux : Sapelli (coque), Mansonia (quille, rambardes, ...) , Aningre (mats, ...), Ayous (pavois, ...), Anatolia (superstructures),
    contreplaqué (couples), buis (caps de mouton, ...), laiton, cuivre et fonte (accastillage), coton (voiles) et lin/chanvre (cordages)
      
Montage de la coque (Couples et quille pré-découpés, couverture
simple bordé
)
                     
      
Montage du pavois, plaquage du pont et construction des  superstructures                      
   
Construction des mâts, des vergues et de la voilure                       
   
Haubannage                    
 
En 1908, Charcot part avec le Pourquoi Pas ? hiverner sur l’île Petermann pour sa deuxième expédition polaire. L'expédition est de retour en France en juin 1910 après un nouvel hivernage riche sur le plan scientifique. Le tracé de la terre Alexandre est accompli et une nouvelle terre est découverte, la terre de Charcot.
En 1912, le Pourquoi Pas ? devient le premier navire-école de la marine française. De 1918 à 1925, Charcot effectue, avec le Pourquoi Pas ?, des missions scientifiques en Atlantique nord, en Manche, en Méditerranée et aux îles Féroé, principalement pour des études de lithologie et de géologie sous-marine au moyen de dragages, dont Charcot a mis au point le matériel et les méthodes.
À partir de 1925, atteint par la limite d'âge, Charcot perd le commandement du navire, mais demeure à bord en qualité de chef des missions. Le navire, commandé par l'officier des équipages Le Conniat, effectue de multiples navigations vers les glaces de l'Arctique.
En 1926, Charcot avec le Pourquoi Pas ? explore la côte orientale du Groenland et ramène une abondante récolte de fossiles et de nombreux échantillons d'insectes et de flore.
En 1928, le Pourquoi Pas ? part à la recherche du gros hydravion français Latham 47 disparu avec à son bord le grand explorateur norvégien Roald Amundsen alors qu'eux-mêmes étaient à la recherche du général italien Umberto Nobile parti survoler le pôle Nord à bord du dirigeable Italia et dont on était sans nouvelle, sans parvenir à le retrouver.
En 1934, Charcot avec le Pourquoi Pas ? installe au Groenland la mission ethnographique dirigée par Paul-Émile Victor, qui séjourne pendant un an à Angmagsalik pour vivre au milieu d'une population eskimo.
En1935, Charcot avec le Pourquoi Pas ? revient chercher Victor et ses trois compagnons (Gessain, Pérez et Matter) et poursuit l'établissement de la cartographie de ces régions. Le 16 septembre, un véritable cyclone ravage les côtes de l’Islande mais le bateau parvient à se réfugier dans un petit port.
En septembre 1936, de retour du Groenland, où il est allé livrer du matériel scientifique à la mission de Paul-Émile Victor qui vient de traverser l'inlandsis en 50 jours, après avoir rempli une mission de sondage, le Pourquoi Pas ? IV fait une escale à Reykjavik le 3 septembre pour réparer la chaudière du bateau. Ils repartent le 15 septembre pour Saint-Malo, mais le bateau est pris le 16 septembre dans une violente tempête cyclonique et coule corps et biens sur les récifs d'Álftanes vers 5 h 30. Le bilan est de 23 morts, 17 disparus et un seul survivant : le maître timonier Eugène Gonidec, originaire de Douarnenez et surnommé Pingouin. Il racontera que le commandant Charcot, comprenant la destruction inévitable du Pourquoi Pas ? IV sur les récifs, libéra de sa cage une mouette (Rita) qui était la mascotte du bord. Le docteur Charcot, avec à ses côtés le commandant, officier des équipages de 1re classe Le Conniat et le maître principal pilote de la flotte Floury, restèrent à bord et coulèrent avec le navire, selon les plus pures traditions de la marine. Jean-Baptiste Charcot avait 69 ans.
En 1895, Jean-Baptiste Charcot fait construire son premier Pourquoi Pas ?, un cotre de 19,50 m (20 tonneaux), par le chantier Bonnin à Lormont/Bordeaux.  Il le revend en 1896, pour le remplacer par une goélette en bois de 26 m, le Pourquoi Pas ? II. En 1897, il change de bateau, pour une goélette en fer de 31 m, avec moteur à vapeur, le Pourquoi Pas ? III.
En 1899, séduit par les modifications apportées par le propriétaire intermédiaire du Pourquoi Pas ? II, il le rachète et va croiser dans les eaux britanniques. En 1901, il réalise des recherches nautiques, météorologiques et microbiologiques vers l'archipel des Shetland, les Hébrides et les îles Féroé.
En 1902, versé dans la marine de réserve, il acquiert une goélette en fer de 214 tonneaux (la Rose-Marine) avec laquelle il réalise une croisière à l'île Jan Mayen puis vers l'Islande, franchissant pour la première fois le cercle polaire arctique et approche des glaces.
En 1903, il fait construire à Saint-Malo un trois-mâts goélette de 32 mètres, le Français et monte la première expédition française en Antarctique qui hiverne sous le vent de l'île Wandel. Le 4 mars 1905 se termine le premier hivernage d'une expédition scientifique dans les Pôles. Les objectifs scientifiques sont dépassés : 1 000 km de côtes découvertes et relevées, trois cartes marines détaillées, 75 caisses d'observations, de notes, de mesures et de collections destinées au Muséum national d'histoire naturelle. Le bateau est revendu à la marine argentine.


  Né le 15 juillet 1867,  Jean-Baptiste Charcot est le fils du professeur Jean-Martin Charcot (1825-1893), neurologue français, professeur d'anatomie pathologique et académicien.
De 1883 à 1887, Jean-Baptiste fait de nombreux voyages avec son père et gardera une véritable phobie des pays trop chauds. En 1888, il effectue son service militaire au 23e bataillon de chasseurs alpins en qualité de médecin auxiliaire. En 1891, reçu au concours d'Études de médecine, il effectue, en qualité de médecin, un voyage en Russie avec son père. En 1892, il achète son premier yacht (Daisy, un petit cotre qu'il rebaptise le Courlis), un sloop de 8,30 m avec lequel il apprend à régater. En 1893, son père meurt d'un œdème du poumon.

Dans sa jeunesse, Jean-Baptiste voulait entrer à l'Ecole Navale mais du s'orienter vers la médecine, soumis au désir paternel. Aux objections par lesquelles ses parents tentaient de s'opposer à sa vocation maritime, il répondait par "Marin, pourquoi pas ?", ce qui lui valut le surnom familial du "petit pourquoi pas" auquel il emprunta le nom de la plupart de ses futurs bateaux.
En 1907 débute la construction du Pourquoi Pas ? IV, bateau d'exploration polaire gréé en trois-mâts barque, équipé d'un moteur et comportant trois laboratoires et une bibliothèque. Il est construit à Saint-Malo sur les plans de François Gautier, sur son chantier.
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Longueur : 40 m
-      Maitre-bau : 9,2 m
-      Tirant d'eau : 4,3 m
-      Déplacement : 445 Tonnes
-      Puissance : 450 Ch
-      Vitesse : 7,5 Noeuds