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L'hydroplane est un type de coque rapide à carène planante. |
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Jusqu'à l'apparition des hydroplanes, tous les bateaux avaient des coques à déplacement appliquant strictement le principe d'Archimède et dont la carène déplace un volume d'eau équivalent à son propre volume (La carène est la partie immergée de la coque sur laquelle s'exercent les forces qui déterminent le comportement du bateau). Un premier pas vers la vitesse, notamment en mer agitée, a été accompli avec les carènes en V, mais ce type de coque réclame une puissance élevée pour en exploiter le potentiel.
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Par opposition à la coque à déplacement, la coque à carène planante mise au point au début du XXème siècle tend à glisser à la surface de l'eau sous l'effet de la vitesse et des pressions qui s'exercent sur elle. Son déjaugeage progressif réduit la résistance à l'avancement et permet l'augmentation de la vitesse.
On distingue deux principaux types de coques parmi les hydroplanes de compétition de l'après guerre: les coques à redans et les coques à trois points.
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Le principe de la coque à redan a été inventé pour permettre aux hydravions de décoller et d'amerrir à grande vitesse. Elles permettent d'obtenir un appui dynamique sur l'eau et de faciliter le déjaugeage des coques à partir d'une certaine vitesse. Elles évitent également les coups de frein lors des phases de décollage et d'amerrissage. Certains hydravions décollent à des vitesses de plus de 250 km/h et des catamarans à moteur, utilisant des coques à redans, atteignent, en pointe, les 260 km/h. |
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La coque à trois points est constituée généralement de deux flotteurs de part et d'autres d'une surface sensiblement plate et portante. A partir d'une vitesse donnée, la coque se hisse de la surface de l'eau et s'affranchit de plus en plus des résistances à l'avancement. Dans ses lignes idéales, la coque ne touche plus l'eau que sur l'extrémité de ses flotteurs et la partie tout à l'arrière portant l'hélice et le safran.
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Dans certaines configurations, le point d'appui arrière se trouve au niveau de l'extrémité de l'arbre d'hélice. L'hélice est alors semi-immergée et on parle de "prop riding". En action, ces bateaux sont caractérisés par l'imposant panache d'eau soulevé par l'hélice . Très appréciées du public, ces roaster tails (panaches de coq) de plusieurs dizaines de mètres le sont moins des pilotes doublés, surtout lorsqu'elles sont exploitées comme une véritable arme de course. |